Le site de l'école centrale d'hypnose: https://ecole-centrale-hypnose.fr.
Jam : Je suis Jam et vous écoutez Supravore. Mon invité aujourd'hui est Dr Dany Dan Debeix, Fondateur de l'école centrale d'hypnose à Paris, hypnothérapeute et docteur en psychologie clinique. Dr Debeix est un précurseur de l'hypnose en Europe et il est connu pour ses nombreuses interventions dans les médias. A 20 ans il fait un grave accident de voiture et devient paralysé, mais grâce à l'hypnose il retrouve l'usage de ses jambes et décide de consacrer sa vie à l'enseignement de l'hypnose. Dr Debeix, merci d'avoir accepté l'invitation pour ce podcast.
Dany Dan Debeix : C'est moi qui vous remercie. Puis si vous voulez bien, on va s'appeler par nos prénoms parce que je n’aime pas les titres, les titres pompeux.
Jam : Parfait. Alors je vous appelle Dan ?
Dany Dan Debeix : Exactement.
Jam : Ça marche. Alors parlons d'abord de votre accident que vous avez subi il y a 20 ans. C'est un accident de voiture. Vous vous êtes retrouvé paralysé. Je pense que c'est un cauchemar pour beaucoup de gens, en tout cas c'est mon cauchemar à moi parce que généralement c'est une situation qui est définitive. La médecine courante n'est pas capable aujourd'hui de réparer une colonne vertébrale, de reconstruire les nerfs ou autre pour redonner ses jambes à quelqu'un qui les a perdus.
Dany Dan Debeix : Attention, moi non plus. J'ai eu beaucoup de chirurgie. Je suis passé par les mains des médecins. Bien sûr, j'ai eu beaucoup de reconstruction osseuse, de reconstruction de tissu. Par contre, ce qu'il y a et qui va être intéressant ici, c'est à dire, vous savez, nous avons 8000 nerfs moteurs dans le corps, environ 80 000 nerfs, sensitif, périphérique et autres, environ un million et demi de terminaisons nerveuses. Sauf que sur 8000 nerfs moteurs que nous avons encore, nous fonctionnons à peu près avec 350. Si la création, la nature que certains appellent Dieu, peu importe le nom qu'on lui donne, nous a donné 8000, c'est qu'en principe, ils sont utiles. Sauf que l'éducation, l'instruction, le mode de vie, la société, les médias ne nous les ont pas fait cultiver. Ok, nous sommes constitués comme les singes. Exactement, il y aura juste un chromosome d'écart avec le chimpanzé ou l'orang-outang ou le bonobo et pourtant, ils sautent d'une branche à l'autre et pas nous. Ils ont les mêmes circuits nerveux. Simplement j'ai découvert des techniques pour réveiller des circuits nerveux endormis, ce que tout le monde peut faire. Mais par contre je ne reconstruis pas une colonne vertébrale, je ne fais pas ressouder un nerf coupé ni rien du tout. Attention hein, je ne fais pas de miracle. Tout dépend du de ce qu'on appelle miracle évidemment.
Jam : D'accord. Mais du coup, comment s'est passé l'accident, c'était quoi exactement ? Et est-ce que c'était vraiment si grave que ça ?
Dany Dan Debeix : Un ravin, 60 mètres de profondeur, j'étais dans une voiture, quelqu'un m'a percuté, m'a envoyé 60 mètres plus bas, ça lui a évité à lui de tomber dans le ravin. C'est moi qui suis tombé à sa place. Voilà donc puzzle, coma. Mais coma j’y suis pas tombé tout de suite, c'est uniquement quand j'ai vu les secours qui sont arrivés que je suis tombé dans le coma. Même pas, même pas d'ailleurs, c'est pendant le transport, quand j’ai su que j'étais en sécurité, boom, je suis parti dans le coma. Et donc quelque temps plus tard, j'en suis sorti, je ne savais pas combien de temps j'y avais été. Et ça n'est pas venu tout de suite. Heureusement, je m'étais intéressé un tout petit peu, pas à l’hypnose, on va dire à ce que les gens appellent l'ésotérisme. Vous savez, un peu tout, tout ce qui un peu bizarroïde, mais pas ça ne s'appelait pas forcément hypnose avant. C'est dire que j'avais une ouverture d'esprit sur le sujet et pendant 8 mois, 8 mois et demi, je ne me suis pas intéressé du tout à ça, j'étais dans mes problèmes, dans mes souffrances, dans mes reconstructions, dans mes chirurgies. Et puis entre les mains des médecins complètement livré. Et c'est grâce à un ami bien sûr, mes parents aussi et ma sœur à qui je dois ma vie. Et un ami qui m'a dit, écoute, y a un truc tout bête. Je suis allé aux états unis avec mes parents en vacances. J'ai vu un type, il s'appelle Ericsson, il s'est guéri de la polio avec l’hypnose. Bon en réalité Ericsson ne s'est pas guéri de la polio. Il a éliminé la plupart des effets et des symptômes de la poliomyélite sur lui, il y est d'ailleurs retourné dans ses derniers jours. Mais il est parti de cette idée, de ce postulat en disant, « Tu vois, il m'a montré un truc, tu regardes le petit point qui est là-bas en face de toi ». Il y avait un petit trou dans le mur. « Regarde ce petit point concentre toi dessus et puis tu ne le quitte pas des yeux, tu te concentre maintenant au-dessus ». Alors moi ma réaction automatiquement ça a été de faire ça, de regarder en l'air. « Mais non, tu ne regardes pas en l'air, tu regardes le petit coin. Mais par contre, tu concentre ton attention au-dessus ». Puis après, en détaillant tout ce qu’il y a autour et puis après tout ce qui est en dessous puis après tout ce qu'il y a à gauche, tout ce qu'il y a à droite etc. En fait ce qu'on fait quand on est en voiture, vous savez quand on est en voiture on ne regarde pas le bout du capot de la voiture ni de notre volant. On regarde le bout de la route et en même temps on voit le rétroviseur qui au-dessus de notre tête on voit celui de droite, on voit celui de gauche sans les regarder. En fait on est en vision qu'on appelle périphérique. Et bien il m'a fait développer la vision périphérique, pour voir, en mettant dans l'objectif final au bout de la route en question, un objectif d'amélioration tout en voyant les obstacles qu'il y a de chaque côté au-dessus et en-dessous. Si voulez, schématiquement c'est ça.
Jam : On les voit, mais on n'y fait pas forcément attention, sauf s'il y a quelque chose qui arrive.
Dany Dan Debeix : Exactement. Tout d’un coup on voit un clignotant. On sait qu'il y'a quelqu'un qui va nous doubler parce qu'on a vu sans regarder dans le rétroviseur, le clignotant. C'est un peu pareil dans la vie. Sauf que beaucoup de gens regardent le capot de leur voiture. Il regarde ce qu'ils vont faire aujourd'hui. Certains regardent ce qu'ils vont faire demain. Il y en a même qui vont jusqu’à la semaine prochaine, mais très peu de gens se projettent dans l'avenir lointain, 10 ans, 20 ans, 50 ans plus tard. Dans la vie celui qui ne se projette pas à la porte du cimetière, rate sa vie. Nous devons toujours avoir un objectif. Enfin, nous devons chercher l'objectif, d'abord le chercher et l'objectif, ce n’est pas comme j'ai vu quelqu'un un jour qui avait un objectif, qui était professionnel et puis partait en retraite à 55 ans. C'était un général de l'armée. Et dans les mois qui ont suivi il a fait une dépression nerveuse, il était au bord du suicide. Pourquoi ? Parce qu'il avait atteint son objectif, devenir général. Sauf que la vie ne s’arrête pas à 55 ans. Ce monsieur est toujours vivant aujourd'hui. C'était il y a 30 ans, ça, vous voyez un petit peu. Mais je l'ai aidé avec l’hypnose à découvrir l'objectif de sa vie. Alors qu’un objectif professionnel, c'est une étape de la vie, un objectif de mariage, c'est une étape de la vie, un objectif dans l'enfance, faire des études, ensuite, avoir ses aventures sexuelles avoir des aventures professionnelles, et cetera. Ce sont des objectifs de vie, pardon, des étapes de la vie, mais pas l'objectif. Pour une équipe de football, marquer un but n'est pas l'objectif du match. C'est gagner le match. Et puis le vrai objectif, ce n’est même pas gagner le match, c'est aller en Coupe de France et en Coupe d'Europe et en Coupe du Monde. Celui qui vise l'objectif « coupe du monde » va beaucoup plus loin que celui qui vise l'objectif « marquer un but ». Celui-là, il ne va pas très loin. Alors, donc je pense que métaphoriquement, tout le monde comprend le processus. Nous devons d'abord chercher l'objectif de notre vie. Pourquoi sommes-nous venus sur cette planète Terre ? Et si on va chercher un peu plus loin que le bout de notre nez, on a des chances d'aller beaucoup plus loin parce que celui qui regarde le vide trouve le vide. Donc on doit toujours regarder au loin. Quand on sera au cimetière dans la boîte à réflexion, qu'est-ce qu'on se dira ? Qu'est-ce que j'ai fait de ma vie, à quoi ai-je été utile ? À qui ai-je été utile ? Est-ce que déjà je l'ai été à moi-même ? Est-ce que j'ai pu le transférer à d'autres etc. Okay ?
Jam : Je voudrais revenir sur la conduite.
Dany Dan Debeix : Oui.
Jam : Lorsqu'on est en train de conduire. On est dans un état de conscience. Enfin, on peut parfois être au volant sans forcément être là.
Dany Dan Debeix : Et bah c'est déjà un état hypnoïde. Je ne veux pas dire un état hypnotique parce que si on était sous hypnose profonde à ce moment-là, je crois que l'on se taperait le platane qui traverse la route sans demander l'autorisation. Donc on est là en étant ailleurs mais c'est le principe de base du départ de l’hypnose. Pour provoquer un état d'hypnose, on est là corporellement, physiquement, intellectuellement. Et puis c'est décrocher de cet état-là pour aller dans l'inconscient, chercher d'autres ouvertures. Cherchez des connaissances parce que nous avons tous des connaissances par infini bien sûr. Enfin, je crois que je ne sais pas, mais on a des connaissances qui dépassent ce que l'on croit être ce que l'on croit être capable de faire. Ce que l'on croit être capable de réaliser. On a tous des connaissances bien plus grandes que ça. Vous savez, quand vous avez Einstein, il va dire que mon cerveau ne travaille même pas 10% de ses facultés. Euh alors ne nous comparons pas. N'est-ce pas bien ? Et ce n’est même pas 10%, c'est peut-être un millième ou un 10 millième. Je ne sais pas, mais nous avons des capacités gigantesques.
Jam : Je crois que sur les 10%, j'ai lu quelque chose comme quoi c'était un mythe et qu’en fait on n’utilise pas 10% des capacités de notre cerveau, mais à un moment T on utilise effectivement 10%. On n’utilise pas 100% mais pour des actions aléatoires il y a une certaine zone du cerveau qui va être active ou pas.
Dany Dan Debeix : Exactement, exactement. C'est à dire qu’on a un cerveau qui fonctionne à 100%. Sauf qu’il ne fonctionne qu’à un petit pourcentage à la fois. Quelquefois visuellement mais attentif à quelque chose que l'on voit, quelquefois auditivement, quelquefois autrement, etc. Y'a plein de façon, euh, on a notre attention détournée, on a une partie des fonctions du cerveau parce que vous savez, dans la partie gauche de notre, enfin schématiquement, parce que ce n’est pas 100%. Mais schématiquement dans la partie gauche, c'est le cerveau rationnel, pragmatique, analytique comptable, etc. Alors que la partie droite de notre cerveau, c'est la partie très inconsciente les intuitions, les symboles, les émotions, tout ça. C'est pour ça qu'on l'appelle souvent le cerveau émotionnel. Mais malheureusement, les 2 sont pas toujours en équilibre et même pas souvent d'ailleurs. Vous savez, j'ai un exemple qui me vient à l'esprit, vous avez un ami qui vous dit dis donc, Jam, t'as pas 100 balles à me prêter parce que j'ai un truc à payer d'urgence ce soir. Euh, vous savez que cette ami-là, il en doit déjà à tout le monde, et puis vous n’avez pas envie de lui donner. Vous savez, que vous ne les reverrez jamais, mais vous dites, dans votre conscient, si je lui prête pas, il va, il va se fâcher, il va plus m'adresser la parole, etc. Vous dites, bah oui bien sûr je te les prête, mais tu me les rends quand ? Bah demain tu me connais. Bah oui justement. Et évidemment vous ne les revoyez pas le lendemain. Votre conscient vous a dit prête-lui de peur de perdre ce pote, votre inconscient est en train de vous chanter « t’est baisé, t'es foutu, tu les reverras plus, t’est baisé, t'es foutu, tu les reverras plus ». Sauf qu'on a écouté le con chiant, OK, on l'a écouté celui-là, on a filé, nos 100 balles et du coup on ne voit plus le copain pendant 8 ou 15 jours parce que il nous évite en fait OK, ici vous imaginez vous le rencontrez 15 jours après que vous osez lui réclamer vos 100 balles ? Là, admettons que vous osiez, « hé tu sais il y a 15 jours, je t'ai prêté ». « Ah oui, c'est vrai, je les ai pas sur moi. Mais rassure-toi, mercredi prochain, je t'appelle, je te paye un petit café ». Alors il y a votre conscient qui vous dit « Ah tu vois il est vachement sympa. Non seulement il va te les rendre mais plus il t'invite à prendre un café, il était gêné, c'est pas de sa faute ». Puis pendant ce temps-là, l'inconscient continue à vous chanter « t’est baisé, t'es foutu, tu les reverras plus » et vous ne le revoyez plus jamais. Et si vous avez le malheur de le revoir un an après et d'oser lui réclamer « putain mais ce n’est pas vrai, à chaque fois qu'on se voit, c'est pour me réclamer ton fric, tu vas en crever, peut-être » vous vous fait engueuler d’oser réclamer ce qui était à vous et que vous n'étiez pas obligé de prêter. Alors transposer ça, je vous le donne de manière un peu humoristique parce que on est pour rigoler un peu quand même, hein.
Jam : Bien sûr. Mais du coup, quelle leçon est-ce qu'on peut tirer de cet événement ?
Dany Dan Debeix : Eh bien, c'est la bagarre entre nous et nous. Notre conscient, lui, travaille dans une direction. L'inconscient travaille dans une autre. Alors qu'est-ce qu'on fait avec l’hypnose ? On réunit les 2. Pour qu’ils travaillent dans une direction bien déterminée. Alors au lieu de se disperser sur plein de choses, on refocalise l'individu. De son conscient à son inconscient sur un objectif précis, pas forcément l'objectif de sa vie, hein, mais quelque chose à réaliser une amélioration à obtenir dans sa vie, qu'elle soit amélioration de santé, amélioration sportive, amélioration professionnel, peu importe dans quel domaine d'accord. Ce qui ne veut pas dire qu'on peut tout… Moi qui aie des prothèses un peu partout sur le corps. Bon, vous me direz, ça a un avantage, dieu me prothèses. Mais disons que je l’ai oublié, en quelque sorte je fonctionne exactement comme si tout était 100% normal. Et pourquoi ? Parce que je m'y suis habitué, j'ai tout intégré. Ceux qui ont un implant dentaire vont le comprendre parce que vous savez, au début on vous fait un implant, on vous a donc percé l’os, on vous a mis un pivot puis on vous a mis une dent. Mais au bout de quelques jours ou de quelques semaines, c'est devenu votre dent. Vous avez oublié que c'est un truc artificiel qui est dans la bouche. C'est fini, c'est votre dent. Mais par contre, il y a des gens qui vont avoir mal parce qu'ils sont trop conscients qu'il y a cette dent. C'est comme je vois récemment, j'ai vu une dame qui avait une prothèse de hanche. Mais quelques jours après, elle avait déjà oublié. Alors qu'elle a une copine qui a une prothèse de hanche depuis un an et qui souffre toujours. Alors que bien souvent, elle est en train de papoter, boire un petit café. Elle oublie qu'elle a mal. Elle n’y pense pas. Et tout d'un coup, alors si quelqu'un lui dit « alors et ta hanche ? » « Oh oui ma hanche alors ça me fait mal ». Mais pendant un instant elle n’y pensait pas. Comme ça vous est tous arrivés, tous ceux qui nous écoutent et vous Jam également. Vous savez, vous voulez enfoncer un clou dans le mur et manque de pot, c'est le doigt qui a pris. Ou alors vous passez un doigt dans une porte et vous jurer tous les noms d'oiseaux en frottant le doigt, mais du bout d'un moment, comme vous avez plein de boulot, vous vous remettez au boulot et vous n'y pensez plus à votre doigt. Quelques heures plus tard, vous allez vous laver les mains, bon sang, ça fait mal ce truc. Vous reprenez la conscience de votre douleur, vous l'aviez perdu, vous l'aviez perdu parce que votre visuel était occupé à quelque chose votre auditif sur autre chose, votre olfactif peut être encore sur un 3e objectif, votre gustatif sur autre chose vous mâchouilliez un chewing-gum ou un bonbon ou une cigarette et votre kinesthésique, votre toucher, était lui aussi occupé. A partir du moment où les 5 sens sont occupés. Il n'y a plus de place pour la souffrance. Ça ne veut pas dire qu'elle existe plus, mais il faut savoir que la souffrance, la douleur, elle est à 90%-95% psycho socio émotionnelle. Donc réellement physiquement 5% à 10%. C'est juste un signal d'alarme, la douleur. Mais c'est nous qui les entretenons par notre mental après. Moi, c'est la première des choses que j'ai compris sur moi à l'époque de ma paralysie. C'est en éliminant, enfin, en atténuant de 95% les douleurs que j'ai réussi à obtenir des petits mouvements d'orteil qui m’ont aidé à me programmer après à refonctionner. Bon attention, j'ai eu de l’électrothérapie, j'ai eu de la kinésithérapie, ce n’est pas que l’hypnose clac-clac en claquant des doigts qui m'a guéri hein ? Merci la médecine hein. J'entends quelquefois des gens qui viennent même à nous à l'école centrale d'hypnose, « oh dit donc j'en ai marre, j'ai tel problème, je laisse tomber la médecine, je vais aller vers l’hypnose ». « Monsieur dehors » ou « Madame dehors ». Non, excusez-moi, un ennemi faut l'attaquer par toutes les armes à notre disposition quand il y a une guerre dans un pays ou on va d'abord envoyer les drones ensuite en on va avoir l'aviation pour pilonner les points stratégiques. Après, on envoie les fantassins, puis après on envoie la cavalerie, c'est à dire les chars, les canons etc. Après, on envoie un nouveau l'aviation ainsi que l'aéronavale, mais on attaque l'ennemi par tous les outils, par toutes les armes possibles et imaginables, donc quelque soit la maladie, quel que soit le problème, vous avez la médecine, l'acupuncture, l’hypnose, la nutrition, le sport. Il y a plein de méthodes et elles doivent être cumulées.
Jam : Donc grâce à l'hypnose, on peut apprendre cette technique et détourner l'attention du cerveau sur la douleur.
Dany Dan Debeix : Bien sûr.
Jam : Et dans une conférence en ligne, il y a quelques temps, je vous ai entendu dire qu'on pouvait s’auto-anesthésier ?
Dany Dan Debeix : Bien sûr.
Jam : Donc c'est de ça que vous parlez, quoi ?
Dany Dan Debeix : Oui, bien sûr.
Jam : D'accord. Ça me fait un peu penser au placebo où on a l'impression que le placebo ne devrait pas marcher. Il y a pas vraiment de logique c'est un compliment en sucre il n'y a pas vraiment de molécules dedans qui devrait fonctionner et pourtant ça marche.
Dany Dan Debeix : Mais oui mais y'a un truc qui est très rigolo qui va dans le sens de ce que vous dites. Vous savez y a des gens, ils ont mal à la tête, aller à une aspirine, un doliprane n'importe quoi et puis 2 minutes après, ah ça va mieux. Il faut savoir que le doliprane, le machin, il met au moins 1h à faire de l'effet si ce n’est pas 1h15 1h20 donc d'aller mieux une minute ou 2 après c'est… Il aura pris un bout de sucre en croyant que c'était un calmant ça aurait marché de la même façon. Vous savez c'est comme les gens qui ils ont un coup de barre, moi je vais me prendre un petit café ouais sauf qu'un café, faut 1h30 pour que ça commence à faire de l'effet. Pourtant, après le café, ça y est, allez. En fait, c'est surtout le fait d'avoir changé d'activité. Si vous êtes assis à votre bureau en train d'écrire ou de taper à la machine. Eh bien à un moment donné, on va s'étirer comme ça, mais c'est déjà une petite rupture de pattern comme on va appeler ça, si vous voulez c’est avoir changé d'état d'esprit et changé l'état physique un moment donné, il suffit par exemple de se lever, d'aller marcher 2 ou 3 minutes, d'aller voir dans le bureau d'à côté ce qui s'y passe, on revient et ça y est, c'est guéri. Mais pour plein de personnes, au lieu d'aller marcher 2-3 minutes, ils vont faire quoi ? Aller boire un café ou aller fumer une clope ou se fumer un joint ou… Et puis ils s’imaginent que c'est la clope ou le joint ou le café qui les a remis en forme. Non, c'est le fait d'avoir changé d'activité pendant 2-3 minutes. En fait, sans le faire exprès, ils ont fait une espèce d'auto hypnose. Ils se sont convaincu que telle chose avait tel effet, d'accord ? C’est le placebo.
Jam : Je voudrais qu'on parle un petit peu de sport.
Dany Dan Debeix : Bien sûr.
Jam : L’hypnose, je pense qu'elle a une certaine place dans le sport, une grande place, que la plupart des sportifs ne connaissent pas. Par exemple, je pense au coach de Mike Tyson, Cus d’Amato, qui l'emmenait voir un hypnothérapeute avant ses combats.
Dany Dan Debeix : Bien sûr.
Jam : Et je me disais donc, donc ça, c'est pour la boxe. Est ce qu'on peut utiliser l’hypnose pour d'autres sports ? Par exemple, dans mon cas, je pratique le jujitsu brésilien. J'ai pratiqué aussi du karaté dans le passé. Est ce qu'on peut utiliser l’hypnose pour je ne sais pas, se donner un avantage quelconque ou autre ?
Dany Dan Debeix : Ah ce n’est pas qu’on peut. On doit. Moi, j'ai plein de de champions qui ont gagné leur championnat et qui ont fait toute leur compétition sous autohypnose. Vous savez, je ne m'occupe plus de sportifs depuis un an ou 2 parce que j'ai 73 ans. Et puis j'ai mon école, l’Ecole centrale d'hypnose, qui me prend du temps, et cetera. Mais par contre la dernière en date, je vous donnerai ses coordonnées vous pourrez l'appeler, c’est Rim Ridane, qui a été 5 fois championne de France de de boxe. La boxe savate vous savez, et 2 fois championne du monde, elle vous expliquera comment elle utilise l'hypnose parce que elle, elle ose le dire. Alors que plein de sportifs, quand ils pratiquent au top, ils disent, j'ai mon secret, je ne veux pas le donner à mes adversaires.
Jam : C’est normal.
Dany Dan Debeix : J'ai des gens comme, malheureusement qui est décédé aujourd'hui, Laurent Bourgnon, qui pratique l’autohypnose en navigation. Mais je peux citer Loïc Perron aussi. Je cite des gens qui l'ont écrit. J'en ai d'autres, mais à partir du moment où ça n'est pas le sportif qui le dit. J'ai cité Rim Ridane puisqu'elle a fait une émission de télévision où elle l'a dit, donc OK, ce n’est pas un secret. Mais vous prenez le livre de Laurent Bourgnon, il le raconte, le livre de Loïc Peyron, il le raconte, c'est des gens avec lesquels j'ai travaillé et qui régulaient leur sommeil. Parce que, par exemple, pour une transat en solitaire de moins de 3 semaines, dormir une demi-heure par jour sur le bateau avec des mini siestes de 1 à 2 minutes dans la journée. Des mini siestes pour lâcher prise et puis par contre pour une transat de 3 mois comme la course autour du monde, dormir 1h30 par jour, donc toujours avec des mini siestes évidemment. Mais moi, c'est mon temps de sommeil, je vous signale. Pendant 42 ans. J'ai dormi 1h-1h30 par jour et je suis devenu feignant il y a 10 ans. J'ai fait une dissection carotide d’où le petit foulard tout le temps et tous mes copains m'ont dit, Dan, tu tires sur la corde, tu tires sur la corde, tu tires sur la corde, un élastique, à force de tirer dessus, il rétrécit, puis finit par casser. J'ai fait une dissection carotide que j'ai bien sûr soignée avec la médecine bien sûr, mais aussi avec l'auto hypnose. Je n'ai aucune séquelle, rien du tout. Rien, alors que normalement bah je devrais être un peu légume. Eh bien non, l'auto hypnose m'a sorti complètement de ça aussi c'était il y a 10 ans. Par contre je suis devenu faignant, je dors 3h par nuit. Mais uniquement grâce à l'auto hypnose. J'ai 73 ans, j'ai une pêche d'enfer. Il y a beaucoup de gens qui n'arrivent pas à me suivre. Parce que c'est permanent. C'est, disons que l'autohypnose fait partie de ma vie. Vous conduisez en voiture ?
Jam : Oui.
Dany Dan Debeix : Bon, et bah la première fois que vous êtes monté en voiture alors le réglage du siège, le rétroviseur, levier de vitesse, première, deuxième, il faut débrayer. Et clignotants, les phares, le klaxon mais aujourd'hui quand vous montez en voiture vous pensez à tout ça ? Non, vous montez, vous partez, même si ce n’est pas votre voiture parce que tout est automatisé dans votre inconscient. C'est exactement pareil, l'autohypnose, ça devient un état d'être. C'est mon état aujourd'hui. Bon attention, j'ai quand même des séquelles physiques, donc les matins j'ai mes 10 minutes de gymnastique pour dérouiller la mécanique avant de démarrer hein. Ça c'est ça fait partie de ma vie aujourd'hui, mais une fois que c'est parti, c'est parti pour la journée. Et puis c'est parti pour 20h, voilà.
Jam : Je voudrais qu'on, on reviendra sur votre temps de sommeil parce que ça m'intrigue, mais je voudrais qu'on s'attarde un petit peu sur le sport. Je ne comprends pas en fait, comment est-ce que les techniques d'autohypnose peuvent aider un sportif ?
Dany Dan Debeix : Alors j'allais y arriver. Justement, merci de reposer la question. Tout à l'heure, je vous ai dit d'entrée, qu'on a 8000 nerfs moteurs et qu'on ne fonctionne malheureusement qu'avec 350 à peu près. En 1972, on évaluait qu'on fonctionnait environ avec 370 nerfs. Bizarrement, il y a 34 ans, les dernières analyses, les statistiques qui ont été faites, il paraît que ce serait 350 maintenant. On s'est atrophiés. C'est vrai qu'on ne monte plus d'escalier, on ne les descend plus, il y'a des ascenseurs, on ne pédale plus, enfin si on pédale mais c'est le moteur du vélo électrique qui fait avancer la machine. On fait mine de pédaler en quelque sorte, d'accord. On ne pédale plus. En 1934, la moyenne faite à pied par un français, la moyenne c'était 18,4 kilomètres. On trouve sur internet. Aujourd'hui, vous savez de combien par jour ?
Jam : Par jour ? Euh…
Dany Dan Debeix : Les chiffres de 1917, de 2017 excusez-moi les chiffres de 2017. Allez, la moyenne nationale ?
Jam : Euh 3 à 5 kilomètres.
Dany Dan Debeix : Non, 940 mètres. Il y a des gens qui vont de leur chambre à coucher, à leur cuisine de leur cuisine à la salle de bain, de la salle de bain à leur salon de leur salon à leur bureau devant leur ordinateur toute la journée et qui refont la même manœuvre à l'envers le soir. Ils ont fait 10 pas dans un sens, 4 pas dans l'autre. Et ça s'arrête là. Et puis après « Ah j'ai mal là. Ah je souffre de ci, je souffre de ça. J'ai des courbatures, j'ai… » Bah oui, c'est normal.
Jam : C’est normal.
Dany Dan Debeix : Et puis là par exemple avec le covid les gens qui étaient confinés nous on l'a vu avec tous les hypnothérapeute, les psychologues avec lesquels je travaille, les psychiatres, les médecins qui l'avaient desquels on est en en permanence en lien le dise. Mais on a eu une recrudescence de souffrance. Les gens souffrent de ne rien faire. Pas de ne rien faire, d'avoir une activité confinée.
Jam : Donc le fait d'imposer le confinement, ce n’est pas aider la situation, en fait ?
Dany Dan Debeix : Je n’en jugerai pas, attention, je ne suis pas juge hein. Mais peut être que ça a dû bien dans un sens mais vous savez, le bien et le mal. C'est une notion que chacun a et qui lui est personnelle. Vous savez, un couteau, c'est bien ou c'est mal un couteau ?
Jam : Ça dépend de la personne qui le tient.
Dany Dan Debeix : C'est tout. Voilà. Et si c'est pour couper son pain c'est extraordinaire. Si c'est pour enfoncer dans le ventre du voisin, c'est une arme. Un marteau, c'est fantastique pour enfoncer des clous, pour casser des cailloux. Si c'est pour donner un coup sur la tête du voisin, c'est une arme. Et je vous défie de trouver une seule chose dans la vie qui est ou tout bien ou tout mal, ça n'existe pas. Un jour avec une équipe d'une école de commerce où je donnais un cours, on a fait justement cet exercice. Ils devaient pour la semaine d'après trouver une chose qui n'était que bien ou que mal. Personne n'a trouvé. Il y en un qui était venu « telle chose ça c’est positif » Et puis après, on mettait en débat. Eh ben non, ça avait aussi un négatif. Et nous-mêmes, moi par exemple, je suis un type charmant parfois, mais je peux être la vraie tête de con aussi quelquefois, vous savez, et vous de même, vous êtes d'accord ?
Jam : C’est sûr.
Dany Dan Debeix : Tout dépend du contexte, tout dépend de l'abord des gens autour de nous, de la situation. Il y a plein de choses qui font que bah parfois on est des types, on est tous extraordinaires. Mais on est tous aussi des \*\*\* parfois, voilà. On a tous le bien et le mal en nous. On a tous un avant, un arrière, un haut et un bas, une droite et une gauche. Des fois la droite, on l'envoie dans … comme Tyson tout à l'heure. Alors on sport, qu'est-ce qu'on va faire ? Eh ben justement, ce que j'ai fait sur moi, j'ai réveillé des circuits nerveux qui dorment chez vous pour remplacer certains nerfs sectionnés, comme par exemple le nerf sciatique poplité externe. Là, quand on fait les analyses sur moi, on en trouve 58 pour le remplacer. Parce qu'il est sectionné, ça marche. Moi c'est peut-être pas 100 pour 100 pareil, mais j'ai les mêmes résultats, je marche fonctionne. Attention, et après petite nuance, la démarche n'est peut-être pas 100% la même que vous. Mais voilà, dans la rue, on regarde chaque individu, chacun à sa démarche, donc à la limite ça ne se remarque même pas, d'accord ? Et donc chez un sportif et tous les sportifs avec lesquels j'ai travaillé, c'est le travail que je leur ai fait faire. Réveiller des circuits nerveux qui dormaient. Donc, à partir au moins ou un sportif, par exemple un tennisman, réveille certains circuits nerveux, eh bien il ne va pas frapper la balle de la même façon. Il va peut-être taper plus fort ou différemment. Il va avoir une posture ou une position différente qui va troubler l'adversaire pour le coincer. Mais vous avez des gens comme Schumacher, avant son accident bien sûr, et avant même sa première …, avant, quand il a pris sa première retraite puisqu'il l’avait pris en 2 fois Schumacher avait dit : « j'ai gagné toutes mes compétitions sous autohypnose ». Voilà. Il l'a dit. Bon, il n’a pas dit qui le faisait avec lui, mais vous savez la plupart des coureurs du Tour de France cycliste. Bah les grands vainqueurs du Tour de France ont tous pratiqué ou pratiquent tous l'autohypnose. Tous les grands champions du Tour de France. Mais vous avez des athlètes, parce que j'ai travaillé beaucoup d'athlètes, qui pratiquent l'autohypnose. Mais bien entendu, souvent, ils se le gardent bien secret. Parce que s’ils donnent le tuyau à l'adversaire, ils seront peut-être plus les champions. On a des grands championnats, des grands champions de France en athlétisme, des champions d'Europe, des champions du monde qui ont gagné leur compétition sous autohypnose. Enfin, en autohypnose, pardon, et pas sous.
Jam : Je vois.
Dany Dan Debeix : Et dans tous les sports. Dans le judo également, on a des grands champions. On a, tiens on a un coach sportif qui enseigne, il s'appelle Marc Marie-Louise. Qui a été plusieurs fois champion de France, champion d'Europe et aussi champion du monde. Mais il y a déjà longtemps puisqu'il a maintenant, il a frisé la soixantaine maintenant, et bien, mais il coach des grands champions. Il leur apprend justement l'autohypnose, entre autres, pour apprendre. Bien entendu les combats puisqu'il a été champion de France dans 6 sports de combat différents. Judo, jujitsu, karaté, taekwondo, boxe thaï. Et puis enfin, 6 sports de combat différents. Si y'a pas une combine, ce n’est pas possible. Vous êtes d'accord ?
Jam : Ouais, ouais, il peut être talentueux mais il doit y avoir quelque chose d'autre.
Dany Dan Debeix : Voilà on peut on peut être champion dans un dans une dans une catégorie, dans un sport mais pas dans tout. On va avoir un secret. Bon, il ne le cache plus, son secret, puisqu'il l'enseigne, il enseigne à des grands champions en karaté, en judo et autres.
Jam : C'est intéressant, ça mérite de s'y pencher pour les sportifs, c'est sûr.
Dany Dan Debeix : Vous savez, quand je donne un cours d'autohypnose, dès la première heure, tout le monde est capable… Vous savez, il y a un truc que l'on fait aux gens. Quand vous faites tel mouvement, par exemple toucher le sol ou des trucs comme ça, vos bras vont jusqu'où. Les gens le font, ben ils vont jusque-là. Bah, essayez d’aller plus loin. Je ne peux pas. Très bien. Et je les fais mettre debout, les yeux fermés, je leur fait faire un exercice mental et on leur dit, maintenant recommencez. Et quelqu'un qui, par exemple, arrivait avec ses mains presque à la cheville et capable de toucher le sol. Quelqu'un qui toucha le sol est capable de mettre les mains à plat. Et cetera. Si c'est étendre le bras sur le côté. Et puis il y a une limite, eh bien on va à peu près 30% plus loin, 25% à 30% plus. Et tout ça au bout d'une heure d'autohypnose, au bout d'une heure de cours. Et le 2ème jour de cours, tout le monde est capable de s’insensibiliser au moins de 80% en se pinçant la main avec une pince.
Jam : De s’insensibiliser ? Aucune douleur ?
Dany Dan Debeix : Oui, s’insensibiliser au moins de 80%. Et certains arrivent à s’anesthésier complètement, bon pas tout le monde, parce que il faut quand même avoir un petit entraînement de quelques semaines pour arriver à ce niveau. Comme moi, si je me fais opérer, je me fais sans anesthésie.
Jam : Euh, vous faites opérer sans anesthésie ?
Dany Dan Debeix : Oui, je l'ai fait il y a pas très longtemps, pour une hernie discale, oui.
Jam : C'est impressionnant.
Dany Dan Debeix : Non, ce n’est pas impressionnant. Tout le monde est capable de le faire. Vous savez, euh, l’hypnose, ce n’est pas d'aujourd'hui hein. L'hypnose puise ses racines étymologiques dans le grec, hypnos, dieu du sommeil, fils de l'air et de la nuit et frère jumeau de thanatos, qui veut dire la mort. Mais en fait, 6000 ans avant Jésus-Christ, en Mésopotamie, on a déjà des traces, il y a des manuscrits qui révèlent les premières traces d'états modifiés de conscience. On n’appelait pas çà hypnose à l'époque et où ils mettent en avant la guérison, l'importance de la guérison par la parole. Puis 3000 ans avant Jésus-Christ en Égypte. Eh ben là, il y a une stèle qui décrit une séance d'hypnose sous le règne de Ramsès II. Et pour motiver les troupes, Ramsès II utilisait l’hypnose pour motiver ses troupes. Ça vous va ? Et on a des écrits sur ça. Et dans le monde entier, les sorciers, les shamans, les druides ou les prêtres pratiquaient déjà depuis toujours, si vous voulez, des coutumes ou des rituels de soins rappelant certaines hypnoses pratiquées aujourd'hui. Mais alors si on veut aller encore moins loin, et alors là, c'était vraiment les vrais vrais départs où on a des traces vraiment précises. C'est entre 350 et 400 ans avant Jésus-Christ en Grèce, Socrate, qui a créé la maïeutique, l'art de faire accoucher les esprits. Il développe l'art de la question, l'art de questionner et élabore le Terpnos Logos. Alors justement, ça, c'est un cours que je donne aussi. Un cours sur la prise de parole en public que je donne aux politiciens, aux avocats, aux journalistes. J'ai formé plusieurs journalistes de télé, de radio parce qu'il y a un art de poser la question pour ramener la réponse. Par contre, ce que je n'aime pas, c'est que tout le monde ne l'utilise pas à des fins très honnêtes pour tirer la quintessence d'une réalité et pour induire une réponse. Ça par contre, je n'aime pas, je n'apprécie pas. Bon Socrate a élaboré ce qu'on appelle le Terpnos Logos. Mais après lui, vous avez eu Démosthène qui a posé les bases de la rhétorique, donc développé par Aristote après, pour persuader, qu'on appelle le logos, et puis Platon, lui, il a cultivé le pathos, l’empathie par l'utilisation de l'émotion. L'émotion pour séduire. Hé oui, pour séduire quelqu'un, on ne peut le faire que par l'émotion, qu'on soit homo ou hétéro ou peu importe si vous allez devant quelqu'un. « Bonjour vous me plaisez. Est-ce qu'on pourrait faire un bout de chemin ensemble ? » Vous vous prenez deux baffes dans la figure. Il faut : « Bonjour. Je vous ai remarqué depuis quelques jours… » Vous allez mettre de l'émotion dans le regard dans, dans la façon de parler dans votre gestuelle, dans vos mimiques, dans vos expressions dans le timbre de votre voix, dans le débit de parole. Vous n’allez pas dire « Bonjour, je t'aime » Non. Au revoir. Vous êtes d'accord ? Il faut mettre de l'émotion. Bah c'est Platon qui a cultivé ça, qu'on appelle le pathos. L’empathie par l'utilisation de l'émotion pour séduire. Et lui, il a codifié le processus psychothérapeutique de guérison par le verbe. Vous voyez, donc je vous ai parlé … qui était de 3000 ans avant lui. D'accord. Et puis celui qui a fait un truc, et puis après je vais m'arrêter sur le côté historique, c'est Cicéron, 73 ans avant Jésus-Christ qui a utilisé l’ethos. C'est la méthode consistant à capter l'attention. Capter l'attention des gens pour gagner la confiance par le comportement, la prestance et l'attitude en miroir, c'est à dire de se mettre le miroir de l'autre. Vous avez l'autre par exemple qui lève… faites un geste devant moi. Allez-y faites un geste.
Jam : Voilà. [Lève la main droite]
Dany Dan Debeix : Bah je vais faire la même chose. Alors ça, c'est vraiment le miroir un peu exagéré hein. Donc si on est en thérapie, vous allez lever votre main droite, moi je vais lever ma main gauche. Mais par exemple si, avec votre main droite vous vous frottez ou vous ajustez vos cheveux, moi je vais le faire avec ma main gauche pour être votre miroir. Mais je vais peut-être pas ajustez mes cheveux, ça va faire drôle si je fais exactement le même mouvement. Donc si vous vous touchez les cheveux, moi je vais me toucher la barbe. Si vous vous touchez le casque, moi je vais me toucher les lunettes. Si vous vous touchez les lunettes, moi je vais me toucher le nez, vous voyez ? Mais je vais faire un mouv... Mais si vous toucher avec la main droite, je vais le faire avec ma main gauche et réciproquement, pour être votre miroir. Si bien que je vais réveiller ce qu'on appelle la zone 44 du cerveau et partir dans la zone 45. Les neurones miroirs. Eh oui, et si bien que sans vous en apercevoir, au bout de quelques minutes, voire même au bout d'une minute, voir même quand on est habitué comme dans le métier, un peu comme moi, au bout de quelques secondes, vous allez adhérer à mes idées. Même si je vous dis une grosse connerie. Alors ce n’est pas l'objectif ici évidemment, d'accord ? Donc Cicéron, bah il a inventé ça. Et figurez-vous il est donc à l'origine de ce que aujourd'hui on appelle la PNL, programmation neurolinguistique. Alors quand on entend les gens ça a été inventé par Grinder et Bandler. Excusez-moi mais cet art oratoire c'est le fondement de l’hypnose conversationnel. Si on regarde la PNL d'aujourd'hui par rapport à l'époque de Cicéron on n'a pas ajouté 5%. C'est juste de la technologie qu'on a ajouté. On a des de, la sono, on a de l'éclairage, on a un autre mode de vie, mais tout, la synchronisation, la façon de parler, on n'a rien rajouté depuis cette époque-là. Voilà. Okay ?
Jam : Dan.
Dany Dan Debeix : Oui ?
Jam : Si on vous dit, dormir 3h par nuit, ce n’est pas assez. Vous vous faites du mal, surtout à votre âge. Qu'est-ce que vous me répondez ?
Dany Dan Debeix : Ça me fait éclater de rire. J'ai un médecin qui m'a dit ça il y a pas très longtemps, ça fait moins de 2 mois. Il me dit « vous vous rendez compte à votre âge et tout ? » Et je dis et vous avez quel âge ? Il dit 52 ans et puis je dis donc vous êtes en train de faire une projection parce que vous à 52 ans, vous dormais combien de temps ? Il m'a dit bah 8h. J'ai dit, pardon 8h c'est déjà pas logique puisque un cycle de sommeil c'est 90 minutes. Donc on dort ou 90 minutes servir 1h30 ou 2 fois 90 minutes, 3h ou 3 fois donc 4h30 ou 6h ou 7h30. Et déjà quand vous dormez 8h00 ce n’est pas logique. Bah pourquoi ? Je dis d'abord première chose, bon, j'ouvre une toute petite parenthèse sur le côté sommeil. Vous savez, on a des cycles, ils ne bougent pas de toute notre vie, de toute notre vie. Si notre cycle démarre à 5h moins 10, toute notre vie sera 5h moins 10, 17h00 moins 10. Okay, c'est pareil hein. Mais attention on en a 16 par 24h00 puisque c'est toutes les 90 minutes. On peut prendre celui qu'on veut. Ce sera d'office un premier cycle, 90 minutes si on se couche à 2-3 minutes avant l'heure du cycle, on s'endort à toute vitesse, puis 1h30 ou 3h plus tard ou 4h30 ou 6h plus tard, hein, on se réveille et on se lève. Et pour l'expliquer, sinon, si vous ne vous couchez pas à l’heure d'un cycle, vous perdez 1h30 de sommeil si vous ne vous levez pas à la sortie d'un cycle, vous reperdez 1h30 de sommeil, ce qui veut dire que 999 pour 1000 de la population française perd 3h par nuit, pourrait dormir 3h de moins en étant beaucoup plus reposée que ce qu'elle est. Alors je sais que ça, ça va choquer. Il y a des médecins qui nous écoutent. Ben il faudra qu'ils replongent un peu dans leurs études parce que c'est en fonction de nos cycles. Alors c'est ce que j'ai enseigné aux navigateurs, bien entendu première des choses, quand ils dorment sur le bateau, c'est pile-poil à 30 secondes près à l'heure de démarrage d'un cycle. Sinon, ça ne fonctionne pas. Alors quand ils dorment 1h30, ils se réveillent à la fin du cycle, quand je les fais dormir 30 minutes, là ce cas-là, ils dorment artificiellement, ils ont un CD. Enfin une musique maintenant avec une clé USB à écouter, qui les endort à toute vitesse ou ils font ondes alpha, ondes thêta, ondes delta 2, delta 3 et le delta 3 et très peu de delta 4 qui est le sommeil très profond parce que un navigateur, si y a le moindre petit bruit dans le bateau, une anomalie, je ne sais pas moi. Un requin qui tape dans le bateau, un bidon qui flotte à la surface, il faut qu'il l'entende. Donc le sommeil très profond, il n’en fait qu'une minute, une minute pas plus, le très profond. Et il revient en ondes alpha alors qu'on va donc appeler éveil paradoxal ou sommeil paradoxal selon que c'est l'état de sommeil qui est plus profond ou l'état d'éveil qui est le plus profond. Voilà. Et puis là il se contente d'une demi-heure. Par contre il fera comme je l'ai dit quelquefois des 2 minutes ou voire 3 minutes de de sieste rapide ? Mais bon, c'est une technique avec un son spécial, des odeurs, on se sert des 5 sens.
Jam : C'est quelque chose que vous enseignez dans votre école ?
Dany Dan Debeix : Oui, oui, à l'école centrale d'hypnose, on l'enseigne de ça justement. Alors je sais que ça gêne beaucoup parce que moi j'ai beaucoup de politiciens qui dorment très peu. J'ai des chefs d'entreprise, qui dorment très peu. La plupart sont à 3h ou les gros feignants, 4h30, mais bon. Et même souvent en déplacement, ils se contentent d'une heure et demie mais ils sont dans le respect de leur cycle de sommeil. Parce que si vous ne les respectez pas, ce n'est pas réalisable. OK ? Ce n’est pas réalisable. Et puis d'autre part là, par exemple pour les sportifs, bah c'est pareil. Un sportif, on le fait dormir à l'heure de son cycle pour qu'il soit dans la récupération, la meilleure possible. Mais en plus de ça, on le fait dormir avec des rythmes cardiaques, programmés. Alors on a des astuces, sonore avec un casque comme vous sur les oreilles où on envoie une fréquence particulière à une onde particulière pour que le rythme cardiaque soit très lent la nuit mais très puissant. Donc si la personne a un rythme lent cardiaque et elle pourra en montant un col dans la journée en vélo monter à 172 pulsations. Je vais être schématique. Attendez pour l'expliquer, ce n’est pas exactement ça. Il faut être schématique pour l'expliquer. Imaginez un coureur du Tour de France qui la nuit, dors à 30 pulsations minute. OK. C'est aberrant ce que je vais dire hein. Et que son adversaire dort à 50 pulsations minute. Celui qui dort à 30. Et en montant un col ou en faisant un contre-la-montre, il va être à 170-172. Et, même il va être capable de sprinter à 180 pulsations. Ça fait 6 fois 3 18, 6 fois 30. Son adversaire pour être au même niveau que lui, faudrait aussi qu'il multiplie son rythme par 6. Si lui, il dort à 50 pulsations, 6 fois 5 30, 300 pulsations, c'est impossible. Bon attention, je dis bien ça pour l'exemple.
Jam : C'est plus complexe que ça.
Dany Dan Debeix : Voilà c'est bien plus complexe que ça, ça va de soi, ok. Mais alors ça c'est l'un des paramètres. Un autre paramètre est le temps de sommeil, dans le respect des cycles du sommeil. D'autres paramètres c'est surtout le développement de circuits nerveux qui était endormi et que l'on réveille et il y a encore d'autres choses bien entendu, il y a la technique. Alors là, ça ne me concerne pas. La technique de son coach, de son entraîneur, parce que le sport, c'est une grande porte ouverte sur beaucoup de choses. Et puis selon le sport, ce n’est pas les mêmes techniques utilisées, ce n’est pas les mêmes muscles utilisés, ce n’est pas le même circuit mental etc. Okay ?
Jam : Qu'est-ce que vous pensez de l'autosuggestion et des affirmations ? J'ai entendu parler de programmes audio qu'on pourrait écouter pendant la nuit pendant son sommeil et ça nous permettrait de, je ne sais pas, de développer certaines … d'avoir plus confiance en soi ou autre.
Dany Dan Debeix : Ça peut être très bien. C'est d'une petite aide, attention. Ce n’est pas la panacée non plus. C'est une petite aide, à condition que ce soit bien fait. Sauf que vous savez dans mon école, on est aussi un centre de recherche, on a des gens et à chaque fois qu'on nous amène un truc comme ça, on nous dit « qu'est-ce que vous pensez de ce CD, de ce truc-là, j'ai trouvé une musique qui fait ci, j'ai trouvé quelqu'un qui fait ça… » C'est rigolo parce que, euh, ce que vous me dites on a l'impression... Il y a 8 jours on nous a fait écouter quelque chose qui a pourtant du succès je vous signale, qui est une soi-disant une auto hypnose pour écouter la nuit. Y que des négations dedans hein, « je ne serai plus fatigué ». Vous savez si je vous dis à vous par exemple ne pensez surtout pas à une Ferrari rouge, vous n'y pensiez pas avant, mais vous y pensez maintenant. Vous êtes d'accord.
Jam : Ouais.
Dany Dan Debeix : « Je ne serai pas fatigué ». On a entendu le mot fatigué. On va l'être. Ouais bon bah ce n’est pas parce qu'on l’a entendu qu'on va l'être mais on le favorise. Alors que si on dit, euh, je vais de mieux en mieux. Vous voyez, ce n’est pas pareil hein. Je schématise. Ici vous avez la bonne autosuggestion. Par exemple quelqu'un qui est fumeur, s'il veut se faire de l'autosuggestion, ce sera… Ce n’est pas suffisant ce que je vais vous dire, il faut que ce soit accompagné de toute une séance, bien sûr. Mais s'il se dit bon, je ne vais plus fumer, je ne fumerai plus, je ne fumerai plus, je ne fumerais plus. C'est ce que l'inconscient entend parce que ça l'arrange. Vous comprenez. Donc ce n’est pas du tout ça. Jusqu’à aujourd'hui, alors on le fait regarder vers sa gauche, vers sa gauche à lui. Donc votre gauche à vous hein quand je me tourne par-là, c'est vers votre gauche à vous hein. Jusqu’à aujourd'hui. Je n'étais qu'un vilain fumeur, qui empeste la famille, faisait tousser le bébé, brûlait la moquette faisait jaunir les murs, se bousiller les poumons n'arrêtait pas de tousser dès le matin, craché n’importe où et cetera. Enfin, on met tout ce qui était négatif au passé. Jusqu’à aujourd'hui, je n'étais que ceci. Et puis on se tourne vers notre droite qui pour moi est la gauche en ce moment mais et dons quelques jours, quelques semaines je serai enfin complètement libéré de l'esclavage du tabac car à partir d'aujourd'hui ici et maintenant, je m'autorise à fumer une cigarette de moins par jour. Alors imaginez le type qui fume 2 paquets, c'est à dire 40 cigarettes, qui est la moyenne nationale à peu près puisque c'est 41 cigarette, la moyenne nationale je quotidienne. Il y a qui fume 6 paquets un et d'autres qui fume que des clopes donc moyenne et bien jusque je m'autorise à fumer une cigarette de moins par jour. Le type qui fume 40 cigarettes, un matin il arrive une cigarette, il part donc avec 39 est ce que vous croyez que le soir il s'aperçoit qu'il a fumé une de moins ? Non il a fumé ses 2 paquets dans sa tête. Le lendemain, il part avec 38 cigarettes, le surlendemain, avec 37. Vous savez à combien de cigarettes il s'aperçoit qu'il fume moins ? À 7 cigarettes. Et là, souvent, il va les casser en 2 pour avoir la quantité. Donc, c'est sept-là qui sont les plus difficiles, mais avec un autre système d'autosuggestion, il va s'en passer aussi en les remplaçant par quelque chose de valorisant, d’enrichissant, de gratifiant, d'honorifiant. Parce qu’attention, le principe de base en hypnose, si on enlève quelque chose, il faut le remplacer par autre chose. Là, vous savez, le cerveau a horreur du vide. Donc il faut le remplacer, alors il faut dire le remplacer et savoir par quoi donc notre client, ou notre patient si on est médecin, et bien on va analyser avec lui dans ce qu'on appelle un entretien préalable ou une anamnèse si on est médecin. On va analyser qu'est-ce qui serait bon pour la personne, quels sont ses envies ? Qu'est-ce qu'il aurait comme projet positif ? Qu'est-ce qu'il n'a jamais osé faire ou qu'il n'a pas eu le temps de faire et qu'il aimerait faire, etc. Pour savoir par quoi on va remplacer sa clope. Mais pour quelqu'un qui a du poids supplémentaire, c'est la même chose pour quelqu'un qui a des douleurs chroniques, c'est la même chose, il faut les remplacer par autre chose, sinon ça ne marche pas. Tiens, je vous donne un exemple, parce que je viens de dire pour le les poids. Vous avez plein de gens. Si là je pose la question à tous vos auditeurs « qui aimeraient perdre du poids ? » Je suis sûr qu'il y en a plein qui lève la main. Bah je leur colle 2 gifles. PAF. Voilà 2 gifles virtuelles parce que vous connaissez beaucoup de gens qui aiment perdre quelque chose. Pourtant tous les médias : perdez 5 kilos par mois avec la méthode du Dugland, perdez 4 kilos par semaine avec la méthode machin chouette, etc. Et puis tous les midis et tous les soirs à la télévision, vous avez les jeux télévisés avec des millions de perdants pour parfois un gagnant. Mais des millions de perdants. On conditionne l'être humain à être un perdant. Alors là, je sais que si vous diffusez ça là, et ben bonjour, ça réveillerais plein de trucs. Perdant ? Non, on ne doit pas être un perdant. Je ne veux pas perdre du poids. Je veux gagner en esthétique, je veux gagner en harmonie. Je veux gagner en souplesse, je veux gagner en légèreté. Et puis il y a un autre mot qui est hyper important, c'est osé, personne n'ose. Et bien c'est osé brûler les graisses pour gagner en souplesse. Oser se débarrasser des bourrelets disgracieux pour gagner en séduction. Oser faire fondre le poids en trop pour gagner en légèreté, etc etc. Vous voyez, mais c'est toujours oser quelque chose pour gagner autre chose. Ça s'appelle une anaphore. C'est avec ça qu’un de nos présidents avait réussi à se faire élire.
Jam : Les mots sot importants.
Dany Dan Debeix : Les mots sont importants, mais la manière de les dire et encore plus importante. Vous savez, par dans un discours. Dans une relation avec quelqu'un ? Les mots comptent pour 7%. Ça s'appelle le verbal. Le para verbal, la façon de le dire, le timbre de la voix, le débit de parole, la vitesse de parole, la puissance du verbe, le truc confidentiel ou au contraire le ton agressif, etc. Compte pour 38% et le non verbal 55%. Le non-verbal, c'est votre attitude, votre physique, votre coupe de cheveux, votre barbe pour lunettes, etc, etc, etc. Entre parenthèse mais hors antenne, Jam, je vous dirais quelque chose. Ok ? Pour vous aider Ok.
Jam : Ça marche. Ok.
Dany Dan Debeix : Donc là il y a plein de choses qui comptent comme ça qui sont hyper importantes pour être quelqu'un de convaincant. Tout dépend du décorum, la manière dont on est habillé, la posture que l'on a, si on est voûté pour parler ou au contraire, si on est tonique etc, il y a plein de choses qui interviennent dans la conviction. Alors ça, c'est le non verbal, d’accord ? Et quand vous pensez que les mots que vous dites. Tout le monde s’en fous puisque ça ne compte que pour 7%. La plupart des gens. Je sais ce que j'ai à dire, je veux le dire, je suis syndicaliste, je vais aller dire au ministre ce que j'en pense. Ouais. Mais lui, c’est un exemple bâtard que je suis en train de donner, idiot hein ? Je suis représentant d'un groupe. Je sais ce que j'ai à dire. Oui, beaucoup de gens savent ce qu'ils ont à dire. Les mots qu'il va falloir dire, mais ils ne savent pas comment les dire. Ils ne savent pas quelle tenue avoir, quelle posture, quelle attitude, quel timbre de voix parce qu'ils ne sont pas venus apprendre alors que la plupart des politiciens, c’est pour ça, j'ai pris cet exemple exprès. Eux, ils prennent des cours hein.
Jam : Je n’en doute pas
Dany Dan Debeix : Eux, ils prennent des cours sur la manière de dire les choses. Le fond, ce n’est pas très important. C'est la manière de le dire. C'est la forme. Puisque la forme c'est 93% et le fond ne compte que pour 7%. Que tout le monde se mette bien ça dans sa tête. Ce n’est pas de moi, toutes les recherches de Palo Alto. Toutes les recherches dans le monde entier, c'est le même pourcentage qui a été analysé, dans la communication.
Jam : On arrive à la fin du podcast. Parlez-nous des formations que vous offrez dans votre école et est-ce que tout le monde peut y accéder ?
Dany Dan Debeix : Alors dans notre école, il y a différentes formation. Il y'a déjà apprendre à s’hypnotiser soi-même. Il y a des gens qui viennent juste pour apprendre. Il vient de passer 2 jours ou même ils peuvent l’apprendre comme par exemple là je donne un cours demain par internet. Et puis les gens suivent des modules et puis je les prends en en webinaire de pendant 1h00 à la fin de matinée pendant 1h00 à la fin de journée on fait 2 jours comme ça puis à d'autres qui préfèrent être intégralement présidentielle en 2 jours vous apprenez à vous hypnotiser vous-même. Par contre si vous voulez utiliser… Par exemple un sportif il va venir passer 2 ou 3 ou 4 jours, ça dépend, de supplémentaires, mais là en individuel pour compléter ce travail là par rapport à son sport. Si c'est pour de la santé, eh bien dans ce cas-là on va avoir 2 jours d’automatisation de ce qu'on a appris en autohypnose et puis après 2 autres jours supplémentaires un mois après par rapport au problème que les gens ont qui soit des douleurs, des problèmes digestifs ou x chose, l'envie de fumer ou le sommeil ou autre. Donc ça c'est... On appelle ça du développement personnel en quelque sorte. Il y a une autre chose qui est la formation professionnelle, alors là c'est 43 jours de cours, mais étalé en un an et demi. C'est en gros si vous voulez 4 jours, toutes les toutes les 4 à 5 semaines parce qu'il y a avec les vacances on va dire tout en moyenne toutes les 5 semaines, 4 jours. Et puis j'ai dit 43, c’est 44 jours excusez-moi, 44 jours donc ça fait 10 week-ends. Non, 11 week-ends de 4 jours, c'est à dire jeudi, vendredi, samedi, dimanche. Mais on a une formation ou on devient un hypnothérapeute. Ça ne veut pas dire que parce qu'on a fait les 44 jours, ça y est, on va vous donner votre diplôme. Non. Il y a tout. Vous êtes évalué à la fin de chaque week-end, vous êtes évalué, vous avez des e-learning, vous avez des QCM etc à remplir. Bon on voit si vous avez intégré parce que ceux qui n'ont pas vraiment complètement intégré, bah on organise des ateliers pour ces gens-là pour qu'ils viennent répéter parce qu'on tient à mener tout le monde au bout. Et sinon on prévient quand on voit que quelqu'un n'est pas très doué, bah, on en discute avec lui, bah dépenses pas ton argent et ton temps, ce serait ridicule. C'est comme quelqu'un qui veut apprendre la musique. Vous savez, « je veux apprendre la musique Maman » Oui, puis on s'aperçoit que le gosse … « Moi je veux faire de la guitare » parce que son copain fais de la guitare, mais il y arrive pas alors qu'il est peut-être plus doué pour faire de la clarinette ou rien du tout, plutôt du sport, donc c'est … Il y a des gens aussi quelquefois qui viennent « Ah je veux faire ça » et qui au bout de un week-end s’aperçoivent que c'est pas trop leur truc, alors ça c'est à peu près euh 3% des gens. Mais bon, ils viennent, ils ont passés 4 jours et puis ça leur a apporté quelque chose, et puis ils ne continuent pas. Après vous en avez alors la plupart vont pas vont jusqu'au bout avec la quasiment tout le monde. Et puis à la fin tous les gens qui n’arrivent pas à être diplômé du premier coup, bah ils ont la chance de pouvoir repasser 3 mois ou 6 mois plus tard. Et puis jusqu’à ce qu'ils aient intégrer tout puisqu'ils peuvent refaire certains cours qu'ils avaient mal intégrés. Donc c'est un métier, on forme des professionnels qui deviennent des professionnels de l’hypnothérapie. Ça devient des hypnothérapeutes. Et l’hypnothérapie, ça ne s'apprend pas en 4 jours, ni en 10 jours ni en 15 jours, c'est impossible. Je vois des gens aujourd'hui, si vous regardez sur internet, vous avez plein de formations « en 10 jours, devenir hypnothérapeute » Vous vous rendez compte ? Vous êtes éboueur, 10 jours après, vous êtes hypnothérapeute ! Un psychologue, il met 6 ans à apprendre son métier et encore en plus, moi je vois mon doctorat, c'est 6 ans, plus un an après pour le mémoire. Soutenir le mémoire, donc 7 ans on va dire et puis avec des stages en plus. Un chirurgien-dentiste, c'est pareil. Vous, est-ce que vous iriez chez un dentiste qui vous dit « dis donc, Jam, j'ai fait une formation accélérée en 3 mois, je suis dentiste » Merci, je garde mes dents. Vous est d’accord ?
Jam : Absolument.
Dany Dan Debeix : Bah bien entendu, alors donc c'est pareil. Et on ne devient … Si quelqu'un dit qu'en 10 jours il est devenu hypnothérapeute surtout, bah j'appelle ça de l'escroquerie. Déjà croyez-moi, réussir à devenir hypnothérapeute en un an et demi. Bah, tout le monde n’y arrive pas. Alors on a une formule quelqu'un qui est psychologue, d’avance, ou psychiatre ou psychanalyste, bah il y a des choses qu'il a déjà un peu intégré, donc il peut le faire en accéléré, c'est à dire que tout le début apprendre à hypnotiser, ça par contre c'est 4 week-end de 4 jours, ça fait donc 16 jours de cours étalés en 5 mois, 5 mois et demi. Et puis après toute la partie hypnothérapie, bah certaines personnes, certains médecins peuvent la digérer plus rapidement donc ils peuvent se la faire intégralement dans le mois de juillet pendant 20 jours avec nous. Allez hop ils intègrent le tout. Et puis on a l’hypno... On enseigne également l’hypno anesthésie. Les 16 premiers jours, c'est le tronc commun à tous, à dire vrai. Et puis après pour l’hypno anesthésie, ils ont 4 jours de plus pour apprendre vraiment à anesthésier et pour anesthésier quelqu'un avec l’hypnose, savez, c'est quelque 15 secondes 20 secondes, ça va très vite.
Jam : Ah oui, d'accord.
Dany Dan Debeix : Alors en règle générale, on met 1 minute à 2, parce qu’on prend son temps. Mais imaginez, parce qu’on forme des urgentistes qui vont sur le terrain. Il y a un blessé sur la route qui a les jambes en 4 morceaux, les tripes à l'air. Y a pas une seconde à perdre donc on lui fait ce qu'on appelle une rupture de pattern, on l’hypnotise à toute vitesse pour l'anesthésier en 10-15 secondes voilà. Donc et puis ça permet de l'emmener au bloc et puis de faire les premiers soins avant d'aller au bloc opératoire. Donc on enseigne ça. Et j'ai un autre domaine qui est la prise de parole en public. La prise de parole en public, je donne d'abord 4 jours après, il y a une chanteuse lyrique qui est hypnothérapeute, une grande chanteuse lyrique, Anne-Sophie Domergue, qui donne 2 jours de cours pour la voix parce qu'il y a la voix est très importante en hypnose. Ensuite, je redonne moi 2 jours et puis c'est fini par 2 jours avec Alexis Sbriglio, qui est journaliste, il a été animateur pendant 20 ans et rédacteur en chef de TV 8 Mont-Blanc et qui forme tous les grands chefs qui passe à la télévision on leur apprend la prise de parole en public. Enfin, à nous 3, on fait 10 jours de cours étalés en 3 fois où vous apprenez vraiment à être quelqu'un de convaincant en toute circonstance. Alors là on a des avocats, des journalistes, même des gens qui veulent apprendre pour eux des chefs d'entreprise, des cadres supérieurs qui veulent apprendre à parler. Pour leurs, devant leur personnel, devant leur conjoint, on a des commerciaux aussi, on a des médecins qui viennent parce que, ils ont beau connaître la médecine, ce n’est pas pour ça qu'ils savent bien s'adresser à leurs clients ou patients. Et puis on a d'autres choses, on a plein d’ateliers spéciaux, sur les traumas, c'est donné par un collège médecins psychiatre de l'armée. On a plein de cours pour les gens qui veulent se spécialiser parce qu'on a plein de spécialités en plus qui viennent s'ajouter. À l'Ecole centrale d'hypnose, on est très large, c'est pour ça qu'on nous appelle d'ailleurs l'école de toutes les hypnoses. Mais que j'ai fondé en 71, ce n’est pas d'aujourd'hui.
Jam : Et il n'y a pas de prérequis, tout le monde peut rejoindre l'école ?
Dany Dan Debeix : Alors, le prérequis pour apprendre à s’hypnotiser soi-même, non. Vu qu'on a même des cours pour des enfants figurez-vous, pour les 9-13 ans. Pour être plus performant à l'école pour être plus attentif, pour être plus agréable à la maison aussi. Et puis on a un cours pour les ados, enfin pour les gens, 15-25 ans, c'est un cours pour les étudiants on va dire, adolescents et étudiants. Un cours pour être plus performant aussi pour assimiler plus facilement, pour développer la mémoire et pour être plus performant. Donc il n'y a pas de prérequis pour eux, bien sûr. C'est juste d'avoir un cerveau. Et puis autrement le prérequis pour les gens qui veulent devenir hypnothérapeute. Alors le prérequis, bah ça se passe sur entretien c'est un entretien pour savoir le niveau de la personne, mais bon quelqu'un niveau bac est capable y a pas de problème. Et puis après l'entretien on fait le premier week-end et à la fin du premier week-end qui est basée essentiellement sur l’autohypnose. On voit très bien si la personne a les capacités d'aller au bout ou pas parce qu'on ne la laisse pas dépenser son temps et son argent dans quelque chose qui ne pourrait ne pas aboutir, voilà. Et quand je vous dis le l'école de toutes les hypnoses, vous savez, l’hypnose, elle porte pleins de noms. Il y en a au moins une centaine de noms différents. Tout le monde invente son nom, l’hypnose sophronique, l’hypnose Ericksonienne inspiré de Milton Erickson bien sûr, l’hypnose quantique - on se demande ce que ça veut dire parce que ça vient du mot Quantum qui veut dire quantité d'énergie - alors l’hypnose quantité d'énergie je ne sais pas trop. Il y a l’hypnose classique, l’hypnose traditionnelle, elmanienne, cataleptique, totale, chamanique, léthargique, conversationnelle, antalgique analgésique, qu'est-ce qu'il y a encore, directe, indirecte, rapide, nouvelle, hypnose humaniste, intégrative, progressive, instantanée, régressive, cosmique. On entend de tout, multidimensionnelle, hypno sédation, euh, l’hypnose médiumnique, spirituelle, transcendantale, universelle, sensorielle. Alors, bientôt, je pense qu'on va voir hypnose intergalactique, ça ne m’étonnerait pas. Il y a bien quelqu'un qui va nous pondre ça. Mais peu importe leur nom. Toutes les hypnoses utilisent les mêmes outils, la synchronisation, la confusion, la dissociation, la suggestion, les métaphores, la cohérence cardiaque, la PNL, programmation neurolinguistique, l’EFT Emotional Freedom Techniques, l’EMDR, Eye Movement Desensitization and Reprocessing et d'autres méthodes. Malheureusement, certaines hypnoses n’utilisent que quelques techniques. Nous à l'école centrale, on utilise toutes tes techniques. Parce que si je n'avais pas utilisé un bon nombre de techniques, je serais toujours au fauteuil roulant, enfin je ne serais plus en fauteuil roulant parce que je me serais suicidé. J'ai déjà tenté 6 fois de me suicider à l'époque de ma paralysie. J'aurais fini par réussir. Voilà, donc nous, on est soucieux d'apporter une formation complète à l'école centrale d’hypnose et de rendre les futurs praticiens autonome et adaptable à chaque client ou patient et à chaque contexte. C'est pourquoi on propose cet enseignement pluridisciplinaire de l’hypnose et c'est ouvert à tous ceux qui veulent être en reconversion ou qui veulent ajouter un outil à leur pratique déjà habituelle.
Jam : Ok et on mettra votre site sur la page internet de ce podcast et on le mettra aussi dans les notes de l'épisode.
Dany Dan Debeix : Mais avec plaisir.
Jam : Eh bien Dan, merci beaucoup pour cette conversation.
Dany Dan Debeix : Eh bien, hors antenne je vous donnerais des coordonnées de gens intéressants pour vous.
Jam : Ok ça marche.
Dany Dan Debeix : Ok. Bonne journée à tous. Bonne continuation. Au plaisir d'une rencontre.
Jam : Avec plaisir, à bientôt.
1/20/2021